Délires de prétendants, cauchemar de Pénélope

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Contexte : ci-dessous un nouveau délire dans un de mes trucs consacrés à ma Pénélope adorée, mais de mémoire dans le millier d'écrits pour elle, combien n’en sont-ils pas ?

Photo by Nick Henri

DÉLIRES DE PRÉTENDANTS, CAUCHEMAR DE PÉNÉLOPE

Près du Grand Escalier qui puise la lumière,
Dans le salon privé, dix charmants Prétendants
Avec des roseaux blonds aspirent l'abondant
Liquide moelleux d'une baignoire en terre.

— Vous tous qui sur mon cou ne pensez qu'à bander,
Vous ne voudriez pas, transpercée, qu’elle meure
Ma chatte trop aimée que vos pailles effleurent !
Je crains vos gestes fous par moi affriandés.

Une poitrine émerge et Pénélope lève
Un bras qu'elle offre à tondre à Eumée¹ le Cochon :
— Toi le porcher d'Ulysse à l'aube du nichon
Égorge les duvets au fil clair de ton glaive !

De sa fleur d’aréole, une érection naît :
— La Grecque avec ton cul semble fort vicieuse !
— Vous tous, les phallus d'or, mettez-les en veilleuse !
Elle vient de vesser², c'est un nota bene.

Sous ton souffle innocent, leurs beaux traits se déchirent,
Les crânes écœurés refluent la potion,
La reine se réveille en extrême-onction,
Un crachin de Borée³ seul dans la chambre expire.

L'inconscient bleuté suce, tes jeunes nuits,
Ton noyau de beauté interdite aux mains d'hommes,
L'esquisse de tes sens mise en scène y consomme,
En cauchemar bouillant, un trop fidèle fruit.

1—Prince de naissance, vendu à Laërte, il se verra confier ses cochons, donc de son fils aussi dont en fidèle porcher d'Ulysse, il fera tout son possible pour sauvegarder les biens du domaine d'Ithaque pendant sa longue absence.
2— Péter.
3— Littéralement en grec ancien « le vent du nord » et dans la mythologie grecque, c’est le fils d'Éos (l'Aurore) et d'Astréos, personnification du vent du nord, l'un des quatre vents directionnels.

Photo by Sylvio Testa