PORTIER DE NUIT MAUVAISE La sonnette en laiton commence le mensonge, La chambre des Amants, m’ouvre la clef des songes ; J’ai cru toute la nuit perdre ton beau regard, Il ne m’y verra plus l’Hôtel des Cauchemars !

Ou pas cher Haruki Murakami peut-être, hélas ! Peinture d’Alexander Saidov Le temps délave la couleur des yeux perdus ET LEUR LUMIÈRE S’ÉTEINT DOUCEMENT DANS MA TÊTE S’ennuage le temps et passent les couleurs : Aux années mille fleurs, ta maison dès...

(095/800) SI PROUST Y AVAIT GOÛTÉ, QUI SAIT... Pendant longtemps encore, elle nous rendra dingues Sur vos lignes, Marcel, la jolie madeleine ; Pensâtes-vous en anamnèse une autre reine, La biscotte peut-être ou mieux une meringue ?

Photo by Eric Mencher OmBrrr ! Sur la barque là-bas, son nocher t’a choisi, Sous ta langue verdâtre une obole l’attend, Dis adieu à ton âme, elle a dans un instant Le Styx à traverser et je t’envie quasi. Selon la mythologie grecque, Charon était le nocher...

MON ORIGINE DU MONDE Pourquoi chercher dans le passé celle qui posa pour Courbet : Même en maîtresse plutôt belle, c'est toi chaque jour le modèle. Quand ton rideau rouge se lève, J’ai mon ORIGINE DU MONDE Qui émet ses plus belles ondes. Pourquoi chercher...

OH ! CASANOVA NE MOUILLEZ PAS VOS DOIGTS POUR TOURNER LES FEUILLETS Des intimes endroits sur vos plus belles pages Conservées en mémoire au doux fil de votre âge De ces corps qu’à Venise, ils aimaient effeuiller. NDLR Un conseil qu’on ne retrouvera jamais...

Photo by Nickolas Muray FRIDA KAHLO & NICKOLAS MURAY* Leur amour partagea avant tout deux lumières : L’une qui baignait la « camera obscura », L’autre non-prisonnière en chambre comme un rat ; D’un sabre ou d’un pinceau, quel coup le mit en bière ? *Immense...

LOUIS ARMSTRONG Lorsque certains matins, sa trompette divine Réveillait la campagne aux plus beaux chants d’Éole, Les fleurs l’accompagnaient avec sur leurs corolles Des bulles de rosée en guise de sourdine. Photo by Timothy Owens

Photo by Sebastian Magnani DANS LE CARRÉ DES INDIGENTS Ce sera son dernier abri Pour lui qui vécut toujours sans. Un bien seul être aura suivi Son désertique enterrement Et il portait ses vêtements ; Le fossoyeur lors rien n’y vit, Son vieux chien lui...

Avec en sus, pour mon coupe-papier, le bonheur d’ouvrir les pages de ce livre n.c. DES ÉTOILES DE MER SUR UN JOSÉ CORTI Cher Julien j’ai aimé LE RIVAGE DES SYRTES, Votre voix adoubée* lisant ses 108 plages** ; Surtout quand Vanessa Aldobrandi y nage,...