Examen de conscience

Publié le par Jean Pierre Mazille

(0167/2000)

Contexte de ce 167e numéro de "ma" Demoiselle de Chartres : où la jeune Demoiselle de Chartres se rend compte que le nouveau curé si craquant de la paroisse commence à envahir ses nuits.

Un contexte toujours pas agréé comme les 1999 autres par Madame de Lafayette, et on le comprend un peu ! (NDLR)

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EXAMEN DE CONSCIENCE

Tu te savais jolie et surtout pas trop bête,
Exégète déjà des tout meilleurs penseurs ;
Quel taon depuis un mois avait piqué ta tête,
Conquérant sa raison en bel envahisseur ?

Qui eût su deviner qu’un jeune sacerdoce
Si vite enflammerait tant les confessions ?
Qui eût su deviner qu’un sacré joli gosse
Si tôt allumerait autant les passions ?

D’une grande beauté, de petite noblesse,
Son état de cadet ne fit que le verser
Dans le romain métier du clergé et ses messes
Où il enchanterait de sa voix les versets.

À l’époque, ta vie fluait heureuse et douce
Comme un fleuve quiet dont les arches des ponts
Passent la bague au doigt à l’eau qu’elles épousent
Grâce à son amoureux reflet souvent fripon.

Pour la seconde fois après Monsieur de Chartres,
Tu ne pus accepter qu’un genre masculin
Gravât son patronyme ailleurs que sur ton marbre
Avec un cœur battant et tout plein de câlins.

Dans tes brûlantes nuits coula le sang d’Hélène
Dès qu’il te fut connu son prénom fou : Pâris,
Et ta main assiégea sous des lunes troyennes
Quelque muraille autour d’un blondissant pubis.

Milo Manara

Milo Manara

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